samedi 24 septembre 2016

Une enquête sur un vol de matériel militaire

Une enquête a été ouverte pour comprendre les conditions et les implications d'un vol de matériel
militaire, sans doute d'armes. Le site concerné est la base aérienne 125 d'Istres, a indiqué France 3, qui semble être à l'origine de l'information. Plusieurs dizaines d'armes, pistolets et armes longues auraient disparu dans la nuit de mardi à mercredi, sans doute de l'armurerie principale de la base, et plusieurs personnes ont été entendues par la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, et son homologue de la gendarmerie de l'air, compétente sur les bases aériennes. La base aérienne 118 de Mont-de-Marsan est également concernée. On ignore ce que le ou les voleurs entendaient faire de ces armes, et pourquoi ils pensaient que le vol resterait inaperçu.

Pour l'heure, on sait encore quasiment rien de cette affaire : le déclenchement d'une enquête de la justice oblige l'armée de l'air à n'en rien dire, c'est donc ce qu'elle fait.
Déjà pas un fait anodin dans une enceinte militaire, un vol d'armes prend un relief particulier sur une base comme celle d'Istres, puisque c'est une des bases nucléaires de l'armée de l'air (1), mais aussi un hub pour les opex. La sécurité y est théoriquement plus élevée qu'ailleurs, et le niveau de vigilance, encore plus relevé.
Surtout depuis que des stocks d'explosifs et de détonateurs ont été volés nuitamment sur la base voisine de Miramas.
Sans qu'il faille établir une connexion entre les deux phénomène, la BA 125 a par ailleurs connu au moins un cas de radicalisation ces derniers mois, déjà préoccupant dans les armées, et encore plus sur une base de ce type. On ne peut donc pas imaginer que la vigilance globale, et notamment celle de la DPSD, se soit atténuée dans les mois qui ont précédé.
Et pourtant c'est arrivé : on attend donc impatiemment les premières communications qui seront vraisemblablement menées par le procureur du parquet compétent.

(1) elle héberge deux unités des FAS : l'escadron de chasse 2/4 La Fayette et le GRV 2/91 Bretagne qui ravitaille les chasseurs français, mais aussi évacue les