samedi 19 mai 2012

Entente cordiale (suite)

Le secrétaire à la défense américain, Leon Panetta a rencontré aujourd'hui son homologue français (photo DoD), apprend-on du Pentagone ce soir, en prélude au sommet de l'OTAN Chicago (demain et lundi). Un communiqué évoque "l'excellente coopération entre nos deux pays" et les "contributions significatives faites par la France à l'ISAF". Bref, derrière les formules convenues, pas de vraie tension entre nos deux pays sur le sujet afghan : reste à voir quelles éventuelles concessions ont déjà pu être effectuées de part et d'autres, sur tel et tel sujet. La rapidité américaine à communiquer sur cette première rencontre n'est pas, en tout cas, un mince symbole.
C'est que l'avenir, le communiqué le rappelle, fourmille d'urgences : maintenir l'effort de défense malgré l'austérité, et la situation en Syrie et en Iran. Sur l'un comme sur l'autre dossier, François Hollande a fait preuve de fermeté. Sur le premier, il avait rappelé dans la campagne que rien n'était exclu, pour autant que l'ONU soit dans la boucle. Sur le deuxième, il a rappelé ces dernières heures que l'Iran ne pouvait pas développer de capacités nucléaires militaires. Entre une Allemagne qui ergote sur la fidélité à ses promesses en Afghanistan (1) et la France, qui affiche une ligne politique ferme et détient des capacités d'action (2), les Etats-Unis ont fait leur choix. Celui, notamment, de ne pas se brouiller avec la France sur l'Afghanistan, qui n'est déjà plus le sujet du moment.


(1) mais au prix d'importants caveats. Rappelons aussi que l'Allemagne est restée les bras croisés pendant les opérations en Libye, opération pourtant lancée sous les auspices de l'ONU.
(2) ne s'interdit donc pas de les utiliser, pour autant que le cadre soit bien déterminé,