vendredi 20 avril 2012

Drones : de la très gross(ière) vulgarisation

Arrêt sur images d'un film tourné par la DGA, lors de la journée d'information sur les drones (photo : JMT)



Ah, le diable se niche souvent dans les détails ! Il y a quelques jours, le ministère de la défense a voulu donner un cours magistral aux industriels du pôle Pégase qui recherchaient de l'information sur les drones. Surprise, l'auditoire trié sur le volet a pu voir cette planche, où un orateur des armées livre les performances de drones en service, avec un sens de l'approximation qui peut étonner. L'autonome du drone Harfang est évoquée supérieure à 12 heures, tandis que celle du SDTI est inférieure à 10 heures.

Si je n'avais pas croisé ces engins à quelques reprises, je me dirais, tiens, à quoi bon avoir deux modèles alors ? Heureusement, l'autonomie (démontrée) du Harfang a dépassé les 24 heures en Afghanistan, dans des conditions générales guère propices (deux fois l'autonomie évoquée dans le briefing), alors que dans les meilleures conditions, le SDTI n'a guère dépasse les 5h10 (soit la moitié de l'autonomie évoquée dans le briefing). Le temps de transfert du Harfang n'est pas non plus de 3 heures : en Afghanistan, la mission commençait dès que le drone était en vol.
Derniers écueils, en terme de réactivité : le DRAC qui se porte couramment démonté (ce qui n'est pas le cas des deux autres modèles) n'a pas une réactivité immédiate : il faut l'assembler, assembler éventuellement sa catapulte, et faire le tests : bilan, plusieurs minutes avant que cela ne vole.
Allez, une petite colle, avant de partir : combien de drones, en service dans l'armée française ? Euh, entre 0 et 200 ?