samedi 8 janvier 2011

Niger : des moyens français dans les combats.

Des Français ont été engagés, sans doute dès hier, dans la traque des preneurs d'otages, au Niger qui retenaient deux de nos compatriotes.
Un communiqué du ministère de la défense français l'accrédite, en tout cas : "après un premier accrochage dans la nuit au cours duquel le chef de détachement de la garde nationale nigérienne a été blessé, les terroristes ont poursuivi leur progression en direction du Mali. Alors qu’ils se trouvaient dans la zone frontalière, l’opération engagée, coordonnée avec des éléments français présents dans la région, a permis à ces derniers d’intercepter les terroristes à la frontière avec le Mali et de neutraliser certains d’entre eux. A l’issue de cette action, les corps des deux otages ont été découverts sans vie (1).
Le décollage d'un ATL-2 de la marine, posté depuis juillet au Niger, aurait permis de relocaliser le 4x4 des preneurs d'otages, d'autant plus facilement que les routes du Niger ne doivent pas être très animées, la nuit. Ces avions sont déployés depuis le mois de juillet. Le CEMM avait d'ailleurs, en octobre, expliqué que les trois appareils constituaient 40% de sa ressource patmar disponible du moment.
On peut penser que les éléments français dans la région sont des forces spéciales, dont la présence avait été renforcée, en deux fois, au printemps et à l'été.
Une partie de ces commandos était également prête à verser sur la Côte d'Ivoire, en cas de besoin.
Nulle part les forces spéciales se déploient sans moyen aériens, qui contribuent à leur foudroyance. On peut, sans difficulté, estimer que des hélicoptères et au moins un avion de transport d'assaut étaient disponibles, pour ce genre d'opérations. Et que c'est l'un d'eux qui a ramené les corps de nos compatriotes à Niamey, ce soir.
Même si l'on sait que le ministère de la défense est aussi le ministère de la permanence, il est très étonnant, toutefois, que son communiqué soit sorti avant celui de l'Elysée. Ou du quai d'Orsay.

(1) pour l'instant, et comme ce fut le cas pour Michel Germaneau en juillet dernier, on ne sait pas comment sont morts les otages : par les tirs de leurs libérateurs, ou de leurs geôliers.